Canards PAG : ils ont poursuivi la réhabilitation de leurs bâtiments

Installés en Vendée à l'EARL Le Prapalou, Véronique et Olivier Grenée ont entamé en 2014 la réhabilitation de leur outil de production équipé pour le gavage collectif. Depuis que nous les avons rencontrés en 2015, beaucoup de choses ont été réalisées.
Car si le premier bâtiment de 840 places de l'exploitation était achevé lors de notre visite et de la présentation des cages Labadies qu'ils avaient choisies, il n'en était rien pour le second (840 places également). « C'était volontaire », rappelle l'éleveur, « nous voulions prendre le temps nécessaire pour nous habituer progressivement à la technique du gavage collectif ainsi qu'à nos nouveaux matériels ». Aujourd'hui c'est chose faite, les deux bâtiments sont tous les deux équipés de cages collectives et fonctionnent en bande unique.
Dans un souci de modernisation de leurs outils devenus vétustes, les éleveurs gaveurs ont investi dans environ 300 m² de panneaux photovoltaïques.
D'une puissance respectivement de 9 kWc et 27 kWc sur les deux bâtiments, les installations produisent 40 000 Kws d'électricité par an. Parmi les travaux réalisés dans leurs canardières, notons que le poste « éclairage » était un point important. Les anciens néons ont ainsi laissé la place à des rampes de led qui non seulement consomment moins d'énergie, mais qui apportent un véritable confort aux éleveurs pendant le gavage.Dans le cadre du Plan de Compétitivité et d'Adaptation des Elevages (PCAE), ils ont déposé un dossier de demande de financement pour un montant de 65 000 euros d'investissements. Coque, isolation, système de ventilation, installations électriques, silos : le dossier a été finalisé la semaine dernière, ils attendent désormais le retour de la Chambre d'agriculture.Sont également venus s'ajouter à ces investissements, d'autres liés à la mise aux normes biosécurité liée à la crise sanitaire de l'Influenza aviaire. Un sas sanitaire a ainsi été mis en place tout récemment.
Aujourd'hui, si Olivier et Véronique Grenée ont la chance d'être dans une zone épargnée à ce jour par le virus de l'Influenza aviaire H5N8, ils restent vigilants et admettent se sentir face à un avenir pour l'heure incertain. « Tant que le virus ne sera pas endigué et que la crise ne sera pas maîtrisée, on est dans l'inconnu sans trop savoir où l'on va ! » C'est pourquoi ils restent désormais dans l'attente, et ne projettent pas pour le moment de nouveaux projets d'investissement. Conscients de la complexité de la crise et des conséquences pour chacun des maillons de la filière, ils ne sont pas convaincus de l'efficacité des abattages systématiques des lots d'animaux, « d'autant plus lorsqu'il s'agit d'animaux sains. Un vide sanitaire global serait une bonne chose, mais en amenant avant les lots en cours à leur terme. »