Canards de chair : des solutions pour les mises aux normes environnementales

En 2011, William Grimault reprenait l’exploitation familiale : 9 bâtiments pour 5000 m2 en canards de barbarie à la Poitevinière, dans le Maine-et-Loire. Rejoint par son frère Fabien en 2015, il continue d’investir sur son exploitation pour accroître ses revenus et respecter les nouvelles normes environnementales.
En 2011, vous aviez installé un nouveau matériel de séparation de phase, pour respecter la norme de 70 unités d’azote/ha. En êtes-vous satisfait ?
Oui, le matériel a été amorti en cinq ans, mais il est arrivé au bout. Un motoréducteur a éclaté et la vis et la grille sont usées. Une remise en état nous couterait trop cher. Nous avons donc décidé d’investir sur un nouveau matériel Borger plus gros et plus puissant, qui devrait débiter deux fois plus vite pour faire le travail en 15 jours au lieu d’un mois actuellement. Ce matériel devrait nous permettre de concentrer davantage de phosphore.
Avez-vous fait d’autres aménagements depuis 2011 ?
Oui. Nous avons équipé tous les bâtiments de racleurs pour respecter les nouvelles normes environnementales. Les néons sont progressivement remplacés par des LEDs, ce qui devrait permettre de faire quelques économies d’énergie.
Nous avons également investi sur un enfouisseur de lisier à disque, car il est désormais interdit d’épandre la partie liquide du lisier avec la buse-palette. L’enfouisseur représente un investissement d’environ 25 000 euros, mais nous avons bénéficié des aides de l’Agence de l’eau. En mars, nous installerons une couverture pour couvrir notre fosse à lisier de 18 m de diamètre, également pour respecter les nouvelles normes. Cet investissement s’élève à 20 000 euros.
Enfin, nous sommes en train de recouvrir les bâtiments de panneaux solaires. Pour l’instant, l’électricité est revendue, ce qui génère un revenu supplémentaire. Les premiers panneaux ont été installés en 2012 et nous pensons terminer de couvrir l’ensemble des bâtiments dans deux ans. Il faut compter 8 à 10 ans pour les rentabiliser puis 10 à 15 ans de revenu minimum.