Casino, les magasins U, Sodebo, Flunch, Auchan, Intermarché… Les restaurateurs et distributeurs sont de plus en plus nombreux à annoncer leur engagement à répondre au critère du Better Chicken Commitment. Ce cahier des charges a été proposé à l’initiative d’une trentaine d’ONG de protection animale européennes, dont CIWF France. Il comprend plusieurs critères destinés à améliorer le bien-être animal :
- Respecter de la règlementation UE en matière de bien-être animal,
- Une densité d’élevage maximale de 30 kg/m2. Un seul détassage autorisé,
- Utiliser des souches spécifiques : Hubbard JA757, 787, 957 ou 987, Rambler Ranger, Ranger Classic et Ranger Gold,
- Lumière naturelle, complétée pour atteindre au moins 50 lux d’intensité lumineuse,
- Deux mètres de perchoirs et deux substrats à picorer pour 1000 oiseaux,
- Pas de système à multi-étages,
- Étourdissement par atmosphère contrôlée ou une autre technique d’électronarcose efficace n’impliquant pas un accrochage des poulets vivants.
- Audits indépendants annuels
De son côté, l’Anvol s’interroge sur l’impact de cet engagement sur la production. « Si le marché le demande, la filière française est prête à mettre en œuvre ce nouveau cahier des charges », rappelle-t-elle dans un communiqué. Mais elle met en garde sur un « surcoût non négligeable », qui selon les calculs de l’Itavi, s’élèverait à 27 % (pour un poulet en sortie élevage) de plus par rapport à une production standard.
« Compte tenu de la spécificité des souches intermédiaires qui offrent moins de rendement en viande, ce surcoût s’élève à 40 % (sortie abattoir) sous réserve de pouvoir valoriser l’ensemble des morceaux en ECC (European Chicken Commitment). Dans le cas où seul le filet serait valorisé en ECC, le surcoût grimpera à 59 % », précise l’association interprofessionnelle.
Cette approche représenterait également un coût supplémentaire pour les abattoirs compte tenu des investissements liés à la mise en place d’un système d’étourdissement par atmosphère contrôlée.
« Les professionnels estiment qu’en France, moins de 10 % des abattoirs pourront le faire : moins de 10 abattoirs sont équipés à ce jour », souligne l’Anvol.