« J’étais adjoint administratif à l’hôpital de Noyal Pontivy, je n’avais pas de perspectives d’évolution au sein de mon travail, mon oncle n’avait pas de repreneurs, j’ai eu envie de m’installer », confie-t-elle. Cependant elle est naturellement proche du monde avicole, « ma famille est très “volailles”, mon oncle, ma tante, des cousins, sont aviculteurs », complète-t-elle. Afin de pouvoir s’installer en tant qu’avicultrice, Aurélie a suivi une formation et un stage.
En plus des poulaillers Aurélie a fait l’acquisition de six hectares de terres et en loue 18 à son oncle. Au moment de choisir un partenaire, « j’ai comparé les organisations de productions, Sanders a été mon choix, une équipe jeune et dynamique », se satisfait-elle. Cette dernière travaille ainsi en partenariat avec Sanders pendant sept ans. Elle effectuait l’hiver dernier son treizième lot de volailles dans chaque bâtiment.
Lancement des travaux de rénovation
« le poulailler de 1990 a été démonté afin d’être rénové, notamment les jupes des anciennes trappes, les emplacements des turbines en pignon, nous avons aussi assuré la préparation du sol afin de couler la dalle », détaille Aurélie. Les deux poulaillers étaient en ventilation statique, « je devais mettre en place la ventilation dynamique, des fenêtres, une ligne de brumisation, une dalle béton », complète-t-elle.
La mise en place de la ventilation, la brumisation a été confiée à Mat Elevage. L’installateur était présent pour la mise en route du poulailler avec le technicien Sanders, « le choix de l’installateur est important, il faut de la proximité et un bon SAV », confie Pascal Vicaud, commercial au sein du service volailles chez Sanders. Concernant Aurélie, « ce qui a fait le choix de Mat Elevage était notamment leur disponibilité, et le fait qu’ils puissent installer du matériel Skov ». En effet, l’avicultrice a choisi la ventilation Skov « mes cousins avaient rénové avec ces équipements et ils en étaient très satisfait », précise-t-elle. Concernant les trappes « nous avons fait les trous des 116 trappes et réalisé leur pose », complète-t-elle, « nous avons également percé les emplacements destinés à accueillir les turbines au niveau du pignon et installé six cheminées au faîtage », ajoute-t-elle. Concernant la ventilation, dans le poulailler de 1991, trois turbines Skov de 60 000 m3/h ont été installées ainsi qu’une turbine Tuffigo Rapidex de 40 000 m3/h, « le précédent propriétaire avait des turbines sur pied en cas de forte chaleur, Mat Elevage m’a proposé de les réutiliser c’est donc ce que nous avons fait », précise-t-elle.
Dans le poulailler de 1991 le chauffage est assuré par quatre canons KT60, et dans l’autre des radians.
Afin d’aller plus vite, Aurélie et son mari ont réalisé la pose des fenêtres « à cause du confinement nous n’avions pas le temps ni l’opportunité de réaliser plusieurs devis par conséquent le choix s’est fait rapidement ».
Dans le poulailler de 1990, Aurélie a conservé les silos, les trémies, les lignes d’alimentation néanmoins les gamelles ont été changées ainsi que les pointeaux des lignes d’abreuvement. Dans le poulailler de 1991 qui était resté inutilisé depuis deux ans et demi, Aurélie a changé l’intégralité des lignes d’alimentation et d’abreuvement. Pour les mangeoires Aurélie a fait le choix de la Multibeck (Le Roy) et de Lubing pour les pipettes. Afin de mieux maitriser les périodes de transition d’aliment, « j’ai fait installer un système de pesage d’aliment Skov qui pèse par portions de 20 kg dans le poulailler de 1991, tout le système d’alimentation ayant été refait », souligne-t-elle.
Dans le poulailler de 1991 la dalle a été coulée fin mai 2020 et nous avons mis les premières volailles en place en septembre, dans le second poulailler (de 1990) la mise en place a été faite en juin. Le poulailler de 1991 est plus humide « j’ai eu plus de difficultés de gestion des lots dans ce poulailler », remarque-t-elle, toutefois « pour mon premier lot j’ai pu compter sur mon oncle et mon technicien qui m’ont apporté leurs expériences », se réjouit-elle. À ce titre, « le technicien Sanders passait toutes les semaines pour faire le point avec moi et restait disponible au téléphone le cas échéant ».
Pour la litière, « j’ai opté pour des copeaux de bois, car c’est ce qu’il y a de plus simple à gérer pour moi en termes de stockage ou d’approvisionnement puisque c’est conditionné en Big Bag », informe-t-elle. En effet les deux poulaillers sont distants de 5,5 km et le hangar de stockage (en location auprès de son oncle) se situe à côté de l’un des deux poulaillers.
Une sonde d’hygrométrie, deux de température, un luxmètre et une sonde CO2 sont reliés au boîtier de régulation Skov et permettent à Aurélie de piloter le poulailler « je suis satisfaite des performances zootechniques des volailles, ainsi que de la gestion de l’élevage », confie-t-elle. « Il est important de bien veiller au paramétrage des sondes, la maitrise de ces données permettent d’élever les animaux dans des conditions optimales de bien être animal », illustre Pascal Vicaud. À ce titre, l’éleveuse est sur un taux de pododermatites moyen de 13 % depuis son installation.
Une enveloppe globale de 570 000 €
L’investissement pour le poulailler de 1991 a été de 140 000 euros et de 100 000 euros pour le poulailler de 1990. L’éligibilité à l’aide PCAEA lui a permis d’obtenir 30 000 euros, elle a aussi bénéficié de l’aide à l’installation Sanders. « À partir du moment où l’éleveur réalise les travaux répondant à notre cahier des charges, l’aide est débloquée », précise Pascal Vicaud. À ce titre, « j’ai bénéficié d’aides directes de 10 euros/m² et d’une aide indirecte de 7 €/T », souligne Aurélie. « Il est important que le montant des aides soit en phase avec le coût de reprise des exploitations, depuis nous les avons faits évolués en 2021 et au vu de l’augmentation des coûts d’achat/rénovation depuis 1 an ½, nous allons les revaloriser sur début 2023 », insiste Pascal Vicaud.
Afin de construire son projet, le premier interlocuteur à appeler est le commercial du secteur, « après la phase de découverte et une bonne connaissance de l’attente du futur éleveur, on fait le point sur les bâtiments, nos cahiers des charges et les travaux nécessaires pour y arriver, nous définissons ensemble le projet », détaille-t-il. Dans l’accompagnement Sanders, « Jean Yves Jagut, technicien bâtiment/environnement service projet, a accompagné l’éleveur pour la demande préalable de travaux en vue d’un PCAEA, dossier de succession ainsi que la gestion des effluents qui est géré en partie par Terrial (Groupe Avril). Avec nos différents services, Sanders Bretagne fait en sorte que le porteur de projet soit accompagné au mieux », détaille-t-il. Aurélie a d’ailleurs un contrat avec Terrial concernant ses effluents d’élevage « à présent le fumier est rémunéré, j’indique la date à laquelle je cure mon poulailler, et un camion est mis à disposition pendant le temps de curage (autour d’une heure) ». Par ailleurs « j’ai investi dans un microtracteur d’occasion afin de curer les côtés du poulailler et gagner du temps, indique-t-elle.
Aurélie riche de son expérience professionnelle précédente est réactive lorsqu’il s’agit de monter les dossiers administratifs, “la principale difficulté a été la réalisation de tous les devis dans un temps relativement court afin de bénéficier de l’aide PCAEA, l’investissement total pour les deux poulaillers, les rénovations, l’achat des terres, et de matériels représente 570 000 €”, détaille-t-elle.
