Augmentation du risque Fumonisines en 2017

Le dernier rapport annuel mycotoxines par Biomin présente l’incidence des 6 mycotoxines majeures retrouvées dans les matières premières agricoles utilisés en alimentation du bétail, dans le but d’identifier le risque potentiel de ceux-ci sur les animaux d’élevage.
Il révèle notamment une augmentation de ma prévalance des Fumonisines à forte concentration dans les matières premières et aliments.
« Les Fumonisines ont subi le plus fort pourcentage d’augmentation de leur prévalence par rapport aux autres mycotoxines majeures que sont les Aflatoxines, la Zéaralénone, le Déoxynivalénol, la T-2, les Fumonisines et l’Ochratoxine A », a observé Ines Taschl, Chef produit gestion du risque mycotoxines chez Biomin.
En 2017, 69% des échantillons analysés étaient positifs aux Fumonisines contre 61% l’année précédente.
Les Fumonisines sont produites par les champignons Fusarium proliferatum et F. verticilloides, ceux-ci contaminent couramment le maïs, les co-produits de maïs ainsi que le soja. Elles constituent les mycotoxines les plus communément detectées après le Déoxynivalénol.
La tendance Fumonisines dans toutes les regions
Selon Mme Taschl, « Des changements sont observés sur la prévalence des différentes mycotoxines selon les années, la tendance est globalement à l’augmentation du risque Fumonisines dans toutes les régions du monde ».
Exemples de l’augmentation du niveau de Fumonisines :
- En Amérique du nord, 46% des échantillons analysés sont ressortis positifs aux Fumonisines avec une concentration moyenne de 2187 ppb en 2016, ces données sont passées a 52% et 2441 ppb en 2017.
- 97% des échantillons de maïs en Asie sont ressortis positifs aux Fumonisines.
- En Argentine, la concentration moyenne de Fumonisines est passée de 1808 ppb en 2016 à 2800 ppb en 2017.
- La prévalence des Fumonisines en Europe centrale a suivi une augmentation régulière depuis 2015.
« Alors que les Fumonisines sont typiquement retrouvées dans les zones tropicales, elles sont de plus en plus fréquement retrouvées dans les zones tempérées », explique-t-elle.
La valeur maximale enregistrée pour les Fumonisines était de 290517 ppb dans un échantillon d’aliment fini provenant des Etats-Unis.