Œufs : des charges qui n’en finissent pas d’augmenter

17 janvier 2023 - Filières Avicoles

Après la flambée des matières premières, les éleveurs doivent maintenant faire face à l’explosion des coûts de l’énergie. C’est pourquoi l’Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne (UGPVB) demande une nouvelle revalorisation du prix de vente des œufs.

Depuis plusieurs années, les producteurs d’œufs sont confrontés à une augmentation continue de leurs coûts de production.

Jusqu’à présent, la hausse était principalement liée à l’envolée du prix de l’aliment sous l’effet de la flambée des matières premières. Celle-ci s’est exacerbée début 2022 avec le conflit ukrainien. Fin 2022, traduit en Indice aliment (indicateur officiel), ce coût reste très élevé : + 77 % par rapport à la moyenne 2018/2020 en aliment standard.

Grâce aux lois Egalim, les prix de vente aux distributeurs intègrent maintenant ces variations du coût alimentaire. « Une avancée récente, importante, mais imparfaite et insuffisante », selon les Organisations de Producteurs d’œufs (OP) fédérées à l’UGPVB.

En effet, aujourd’hui, en élevage, de nombreuses autres charges : achat de poussins, matériaux, main-d’œuvre, maintenance, frais bancaires… et surtout l’énergie (gaz, électricité), connaissent des hausses fulgurantes non répercutées.

L’énergie impacte fortement le coût de production des œufs, car cette charge intervient en poulettes comme en pondeuses. « Ce poste subit jusqu’à 500 % d’inflation en 3 ans et peut représenter les 3⁄4 de la hausse actuelle hors aliment. Complétée par les autres charges non indexées, citées ci-dessus, l’élévation du coût de production induite est souvent supérieure à la marge des éleveurs », explique l’UGPVB.

C’est pourquoi les Organisations de Producteurs d’œufs (OP) fédérées à l’UGPVB soulignent l’urgence de revaloriser les prix de vente à l’occasion des négociations annuelles en cours avec la distribution. « La production doit répercuter ces hausses de coût pour ne pas mettre son activité économique en danger, dénonce-t-elle. Les éleveurs ne pourront pas être la variable d’ajustement en cas de revalorisation finale insuffisante. »

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